Le marché du lait bio en France est encore à un stade de développement, à en croire les derniers chiffres établissant un manque d’intérêt des consommateurs. Il reste que ce produit devrait engranger de la clientèle grâce à ses avantages historiques, le distinguant du lait issu de l’agriculture conventionnelle. Mais quelle est sa place dans la filière ?
Marché du lait bio : définition et caractéristiques
Le lait bio diffère du lait conventionnel de par le mode d’élevage choisi pour sa production. Cela part d’une idée de préservation de l’environnement et de minimiser les risques de santé des consommateurs. Quant aux techniques, il s’agit d’adopter une alimentation animale uniquement à base de foin et de pâturage. Ceux-ci sont cultivés ou choisis parmi une production sans usage de pesticides ni d’OGM… Le marché du lait bio constitue un segment entier de la filière lait. Il occupe aujourd’hui environ 4,6% de la collecte globale.
Marché du lait bio : avantages et inconvénients par rapport au lait conventionnel
Depuis quelques années, la concurrence des nombreux labels de lait conventionnel (AOC, Montagne, Monastic, STG…) met à mal le marché du lait bio. Pourtant, on lui accorde un panel de vertus qui le surclasse par rapport au lait conventionnel :
• nutritif au moins autant que le lait de production conventionnelle. D’autres études mentionnent un plus haut niveau de vitamines, d’oméga-3 et d’antioxydants.
• garanti sans risque allergénique eu égard aux conditions d’alimentation,
• écologique.
Mais la principale raison qui fait que le marché du lait bio rencontre des difficultés réside dans le prix. Ce produit est généralement 60% plus coûteux que le lait conventionnel.
Perspectives du marché du lait bio
En règle générale, le marché du lait bio devra encore trouver sa place dans toute la filière, même son potentiel est immense. Chaque année la production est rehaussée. Toujours est-il que, malgré la petite talle du secteur au sein d’une filière où la France tient une place de leader (Lactalis est le premier producteur de produits laitiers au monde), le risque de surproduction est omniprésent chaque année (une hausse annuelle de 10 à 20% du volume de collecte).
La consommation ne suit tout simplement pas l’embellie productive. La vente dans les rayons perd des points depuis quelques années, sachant que le lait bio français est exclusivement l’apanage des ménages. D’aucuns estiment que le marché du lait bio en France accélère trop considérablement au risque de se déséquilibrer à moyen et long terme. On accuse aussi, par ailleurs, un manque de régulation de ce secteur.